Edgar Grospiron bosse pour Annecy

Champion olympique des bosses à Albertville en 1992 et double médaillé de bronze en 1988 et 1994, Edgar Grospiron embrasse pleinement la cause d'Annecy 2018.
Il revient sur la rencontre du 7 décembre entre le président de la République, Nicolas Sarkozy, et le comité de candidature.

Edgar, tu as rencontré le président de la République à l'Elysée lundi 7 décembre avec le comité de candidature d'Annecy 2018, qu'est-il ressorti de vos échanges ?
Le président s'est exprimé très clairement en disant que cette candidature devait reposer sur un leader sportif qui incarne un vrai projet dans le cadre d'une stratégie très claire où chacun peut jouer son rôle. Le message est très clair, il nous oblige à remettre en question certaines décisions qui ont pu être prises depuis le 18 mars dernier. Il n'y aura plus de présidence collégiale, ce sera un président. Il va falloir choisir qui, mais ce n'est pas encore la question. Aujourd'hui, il nous faut prendre le temps d'envisager la candidature avec l'ensemble des nouvelles indications, échanger afin d'harmoniser notre compréhension de cette réunion pour ensuite pouvoir réfléchir clairement à qui fait quoi et comment on avance.

Il semble donc que ce soit prochainement un sportif qui mène cette candidature ?
C'est en tout cas la volonté du président. Ce qui est intéressant, c'est qu'il exprime cette vue en tirant des enseignements du passé, de certaines expériences qui ont été grandes et belles à l'exemple des derniers Jeux Olympiques d'Albertville 1992, mais aussi d'autres plus douloureuses, comme à Singapour pour Paris 2012. Et nous sommes forcément à l'écoute. Nous sommes perfectibles, on a encore du pain sur la planche et on est perfectible sur la méthode.

Pourquoi un sportif ?
Pour répondre aux attentes du CIO. Et du côté du CIO on considère qu'un champion olympique l'est à vie, ce qui fait la différence avec un homme politique qui va avoir un mandat limité dans le temps. Du point de vue du CIO, cette notion est importante et il faut la prendre en compte pour une candidature, nécessairement inscrite dans le long terme. On vise quelque chose qui sera en 2018. Du point de vue du CIO, il est crucial qu'on se dise que les gens à qui l'on confie ce mandat doivent toujours être en place en 2018. Jusqu'au bout, et encore après. Parce qu'au-delà du fait d'organiser les Jeux Olympiques, il y a un héritage. Cet héritage doit vivre, doit se perpétuer, se transmettre. Le discours du président trouve ici sa justification.

Cette préoccupation se retrouve dans la recherche d'une adhésion manifeste des sportifs olympiques d'été, d'où votre présence ici...
Du point de vue des membres du CIO, dont il ne faut pas oublier que ce sont ceux que l'on doit convaincre, il est important qu'il y ait une réelle cohésion, un fort soutien du mouvement sportif dans sa globalité autour d'un projet de candidature. C'est pour ça que l'on est là, parce qu'on a encore des questions à clarifier et des messages à faire passer sur cette candidature d'Annecy. On doit la faire connaître si l'on veut que les sportifs d'été adhèrent au projet et soient des relais efficaces. Leur rôle, il est clair, c'est de monter sur des podiums. On n'est pas en train d'en faire des ambassadeurs officiels, ce n'est pas le sujet. Mais il se peut qu'au détour d'une discussion, d'une interview, ils soient peut-être mené à parler du projet. Il faut donc qu'ils le connaissent et il faut qu'on crée le lien... et pourquoi pas qu'ils aient envie d'en parler avant que la question leur soit posée. C'est de l'humain tout ça, il faut qu'on se connaissent, qu'on développe des relations.

Photos Annecy 2018

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