Charles Dumont et son orchestre

Charles Dumont, DTN de la Fédération Française des Sports de Glace, compte sur le patinage artistique, le short-track et pourquoi pas le Curling, pour ramener un minimum de trois médailles des Jeux de Vancouver. Il voit également plus loin, s'attachant, avec son équipe, qu'il nomme l'"orchestre", à bâtir pour le futur, à pérenniser et à developper les multiples disciplines de la glace qui n'évoluent pas toutes, aujourd'hui, au même niveau...

Charles Dumont
Charles Dumont
Comme il l'explique, Charles Dumont, travaille à court, moyen et long terme. « L'immédiat, ce sont les Jeux Olympiques de Vancouver en février 2010. Construire l'avenir, c'est mettre tous les moyens en œuvre pour assurer développement et pérennité aux huit disciplines olympiques de la Fédération des Sports de Glace qui ne sont pas toutes logées à la même enseigne. »

« Préparer le futur, c'est aussi restructurer la Direction Technique Nationale en s'entourant d'adjoints compétents, motivés et actifs. Parmi l'ensemble de mes missions il en est une particulièrement importante qui consiste à leur faire prendre connaissance de tous les dossiers que gère quotidiennement toute direction technique nationale : les dossiers administratifs, techniques et financiers, afin qu'ils les maitrisent parfaitement au sein d'une fédération sportive « complexe » dans la mesure où celle-ci gère conjointement des sports Olympiques et non Olympiques. »

« Il est essentiel d'installer de la stabilité au sein de la FFSG et d'apporter de la sérénité dans le travail. Tous les cadres de la DTN s'y emploient. Les chantiers sont multiples, la structuration prend du temps, mais l'orchestre est en place et s'harmonise

Objectif : trois médailles

Thibaut Fauconnet (à gauche)
Thibaut Fauconnet (à gauche)
L'orchestre en question vise un minimum de « trois médailles » à Vancouver, en espérant par ailleurs de bonnes surprises. En premier lieu, il faudra se diriger vers la patinoire du Pacific Coliseum de Vancouver qui sera le théâtre des épreuves de patinage artistique et de short-track.

« Dans cette dernière discipline, nous avons une superbe équipe et un vrai leader » dit le DTN en parlant de Thibaut Fauconnet, l'un des meilleurs spécialistes mondiaux du 500m et du 1000m. « Une formation jeune et bourrée de talents qui peut marcher jusqu'à Sotchi en 2014 et au delà. Elle est encadrée par un tandem complémentaire constitué de l'ancien champion Bruno Loscos et du Coréen Cho Hang Min, que nous avons pu faire venir grâce à un soutien du CNOSF et de la Solidarité Olympique du CIO. Le relais masculin 5000m s'est qualifié pour les Jeux, ce qui constitue une grande première. Avec un groupe qualifié sur toutes les distances, hommes et femmes, il y a une réelle fenêtre d'accès aux médailles qui s'ouvre ».

Voyant plus loin, Charles Dumont précise : « Profitant de cette dynamique Olympique nous allons essayer de bâtir un vrai Centre National pour le short-track. Nous avons besoin pour cela d'une structure qui soit « notre outil fédéral », notre lieu d'accueil permanent de l'élite, de regroupements nationaux, des équipes de France Juniors – Seniors, de détection des jeunes talents, de formation des cadres techniques. Pour mettre en place cet ambitieux projet, il est impératif que nous puissions disposer d'une patinoire Olympique dédiée exclusivement au short track et cela, à 100%. Nous avons une équipe Olympique qui performe déjà au plus haut niveau aussi, si nous arrivons à améliorer ses conditions quotidiennes de préparation, il est certain que cela ouvrira de très belles perspectives. Le projet avance bien ».

Vanessa James et Yannick Bonheur
Vanessa James et Yannick Bonheur
Pour le patinage artistique, les prochains championnats de France Elite qui ont eu lieu à Marseille, on déterminé qui partira en Colombie Britannique, en individuel hommes avec Brian Joubert, en danse sur glace avec Isabelle Delobel et Olivier Shoenfelder et en couples.
« Florent Amodio s'est imposé devant Yannick Ponséro et Alban Préaubert. Nous nous félicitons d'avoir eu des patineurs de ce niveau international en compétition ! En couples, Vanessa James - Yannick Bonheur ont gagné leur place, comme ils avaient remporté le quota Olympique pour la France lors du dernier championnat du monde à Los Angeles, et Vanessa, d'origine britannique a obtenu sa naturalisation française le 23 décembre. Nous n'attendons plus que l'avis du CIO sur le changement de nationalité...
Enfin, en danse, Nathalie Péchalat et Fabien Bourzat, malgré leur forfait pour les championnats de France, avaient accumulé tant d'avance, qu'ils accompagnent logiquement Isabelle et Olivier à Vancouver
». On attendra bien sûr beaucoup des Français qui défendront leurs chances au Pacific Coliseum.

Il faut compter sur le curling !

Thomas Dufour
Thomas Dufour
S'il devait y avoir une bonne surprise, elle pourrait venir de l'équipe de curling de Chamonix, emmenée par Thomas Dufour, qui représentera la France à Vancouver. Elle vient d'effectuer un excellent parcours aux championnats d'Europe à Aberdeen (Ecosse), signant des victoires de prestige et ratant d'un cheveu sa qualification en ½ finales. « Ils sont dans une préparation olympique très active depuis l'été dernier. Ils bourlinguent à travers le monde, ont fait abstraction de leurs vies professionnelles et familiales pour réussir quelque chose aux Jeux. Ils montent en puissance pour être au top en février. Une équipe de talent, de copains. Nous les aidons et misons beaucoup sur eux ».

Dans le désert français du patinage de vitesse (il n'y a aucun anneau de glace sur notre territoire), Alexis Contin, venu du roller, obtient en ce moment de très bons résultats dans les compétitions mondiales. « Il fait ses armes, il progresse. Il se situe parmi les dix meilleurs mondiaux, et donc se trouve bien placé sur le chemin de la qualification. S'il continue comme ça, il va gagner sa place aux Jeux et jouer - pourquoi pas - un podium là bas ! ». Là encore, Charles Dumont regarde vers le futur : « il faut absolument créer des passerelles avec le monde du roller skating. La construction d'un anneau en France ne dépend pas de nous, elle s'inscrit pour le moment dans le projet Olympique « Annecy 2018 » mais, en attendant, beaucoup de sites peuvent nous accueillir à l'étranger, et nous misons sur l'aide internationale. Nous voulons monter un projet dans ce sens, assurer aussi la détection, bref, bâtir pour l'avenir».

Un peu de magie...

Gregory Saint-Geniès
Gregory Saint-Geniès
Restent encore les prétendants à la descente sur la piste de glace de Whistler, à savoir le lugeur Thomas Girod et le spécialiste du skeleton, Grégory Saint Geniès. Le premier se situe « entre la 20e et la 30e place mondiale. Bien que nos critères nationaux de qualification soient plus stricts que les critères internationaux il peut envisager de figurer dans les 15 meilleurs lugeurs mondiaux. On verra ». Grégory Saint-Geniès, pour sa part, « devrait obtenir le quota olympique sans difficulté. Il doit lui aussi se classer dans le top 15 mondial et il en est tout proche. Il fait tout pour aller à Whistler... et pour réaliser là bas une belle performance». Ces deux disciplines vivent aujourd'hui, selon Charles Dumont « dans une approche artisanale » et beaucoup de choses restent encore à améliorer.


« On ne part pas aux Jeux sans ambition ! » dit le DTN. « Notre objectif mesuré, c'est trois médailles. Nos cibles sont le patinage artistique et le short track, mais le curling peut aussi performer. Si nous n'y croyons pas, nos athlètes ne peuvent pas non plus y croire. Nous devons être ambitieux tout en restant réalistes. Nos garçons et nos filles ont du talent ! Ils s'entraînent tous d'arrache-pied ! Il nous faut juste un peu de magie olympique... »






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