Le "run" d'argent de Deborah Anthonioz

« Ce sont les Jeux Olympiques et tout est possible ». A 31 ans, Déborah Anthonioz obtient la consécration en terminant deuxième de la finale du snowboardcross derrière la Canadienne Maelle Rocker, mardi 16 février à Cypress.

Pour ses 2e Jeux Olympiques (elle s'était classée 10e à Turin en 2006), la championne de Gets a franchi tous les tours « en "ridant" comme je ne l'avais pas vue depuis longtemps » dit Joël Franitch, patron de l'équipe de France. « Elle n'avait pas de pression et elle a su prendre sa chance, c'est une des rares qui n'est pas tombée aujourd'hui, elle est restée très régulière, très propre, elle a doublé, elle a forcé son destin ».

Sortie 7e des qualifications, Deborah a réussi à franchir les tours en restant très solide, claivoyante, techniquement parfaite, pour atteindra la finale, alors que Claire Chapotot avait calé dès le premier tour des finales, et que Nelly Moenne-Loccoz tombait en demi-finale, dans la même série que sa coéquipère. « Cela a été très dur pour moi toute la saison, et j'ai eu du mal à me qualifier pour les Jeux. Alors, une fois que j'étais en finale parmi les quatre meilleures, je savais que je devais tout donner et essayer de faire de mon mieux » dit-elle.

C'est ainsi qu'en partant 4e, à l'affut, elle a vu la Norvégienne Helene Olafsen puis la Suissesse Olivia Nobs tomber devant elle, a su les éviter, et terminer sans encombre sa descente sur ce parcours difficile pour franchir la ligne d'arrivée après la Canadienne Maelle Ricker qui s'était échappée dès le départ. « En fait, dans tous ses runs, Deborah a su mettre la pression sur ses adversaires. C'est vraiment très bien joué. Et dire qu'il y a trois semaines, je n'étais pas encore sûr de l'emmener à Vancouver ! » dit encore Joel Franitch.

Deborah au club France, entre Denis Masseglia et Roselyne Bachelot
Deborah au club France, entre Denis Masseglia et Roselyne Bachelot
« Je me suis reveillée ce matin sans aucune pression. Je ne pense pas que quiconque croyait en moi » répond en écho Deborah Anthonioz qui a vécu un après-midi quasi parfait à Cypress. « J"avais juste envie de me faire plaisir. Ce "boarder" de Cypress, je l'adore, je voulais juste aller vite sans penser au résultat. Sauf en finale! Là, je me suis dit "si je suis là, ce n'est pas pour finir 4ème! ».

« C'est magnifique ! » s'exclame le directeur de l'équipe de France de snowboard. Après Tony Ramoin, c'est encore une belle et inattendue émotion qui a saisi le camp français..

« Je ne réalise pas ce qui se passe, je ne me rends pas encore compte et la médaille, je ne l'ai pas encore... ». Ce sera ce mercredi, place des médailles, au coeur du BC Stadium. Là, peut-être, Deborah Anthonioz réalisera ce qu'elle a accompli...


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