Grégory Saint-Géniès : « Une forme d'aboutissement »
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C'est ta première sélection aux JO, que ressens-tu ?
Je suis ravi ! Pour moi, c'est une forme d'aboutissement. Le sport de haut niveau est quelque chose qu'on tient dans la famille, mes parents ont fait plusieurs olympiades en tant qu'entraineurs. Pour moi, cela a toujours été un moteur, une réelle volonté de me qualifier pour les Jeux. Aujourd'hui, je suis très heureux...
Pourquoi le Skeleton ?
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Le bilan est positif, car cela aboutit sur ma qualification olympique. Maintenant, il ya eu des hauts et des bas. J'aurais souhaité avoir un peu plus de consistance, mais c'est le sport. Nous sommes tous très serrés au classement. Après il faut la poussée, le matériel, le pilotage... Quand tu es à ton meilleur niveau, tu rentres dans les 10 premiers. Si tu fais une petite erreur, tu perds de suite 5 places ! À chaque fois, il faut que tu recherches la perfection. Actuellement, j'ai un matériel d'excellente qualité. J'ai connu quelques petits soucis notamment de carénage, mais désormais tout est OK.
Comment as-tu planifié tes 15 derniers jours ?
J'ai perdu beaucoup de poids durant la saison... J'ai été malade deux fois sur les Coupes du Monde et dernièrement lors des Championnats d'Europe à Igls (AUT) où j'ai perdu 3 kg. Là, je vais essayer de me refaire une santé. Je vais continuer à travailler pour arriver au Canada avec une bonne poussée qui me placerait dans les 10 meilleurs mondiaux. Je vais également réaliser beaucoup de simulations de pilotage pour rester dans le bain. Je pars le 3 février à Salt Lake City (USA), car c'est le même architecte qui a dessiné la piste olympique de Whistler. J'y vais « faire de la glace », du pilotage? et réaliser les derniers réglages de mon Skeleton. Je dois notamment faire le choix de mes deux paires de patins. Puis le 10 février, direction Whistler pour une entrée en lice le 18 février...
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Exact ! Il s'agit de l'Américaine Tristan Gale. C'est une grande aventure humaine. Tristan sentait qu'on pouvait faire quelque chose ensemble. Elle m'apporte beaucoup sur la technique, sur la vision de la piste et sur la conduite. Nous parlons le même langage, nous avons la même vision. Elle fut la première Championne Olympique dans la discipline lors des JO de 2002 à Salt Lake City... Elle sait appréhender une compétition olympique et ça va être un avantage de mon côté.
Que penses-tu de la piste Olympique de Whistler ?
J'en pense beaucoup de bien ! C'est une piste qui me convient très bien, elle est technique et elle a beaucoup de vitesse. La poussée, qui est une partie importante, est assez particulière, car la partie plate du départ est courte et ça plonge très vite et très fort. Les écarts vont être relativement faibles... Ce n'est pas une piste très longue, mais elle est très rapide. Il va falloir rester concentré jusqu'au bout...
Quels sont tes objectifs ?
Pour nous, c'est une compétition qui se déroule sur 4 manches avec 2 manches par jour. Tous les participants descendent les 3 premières manches. Cette dernière est qualificative pour la manche finale où seulement les 20 meilleurs y participeront. Le but est d'être dans cette manche finale et de rentrer dans le Top 8 !