Il faut composer avec le terrain de Jeux...

Descendeurs et bosseurs, qui seront en action dès les 13 et 14 février, partagent le même constat après leurs entraînements, sur la piste Dave Murray de Whistler Creekside pour les rois de la vitesse, sur la pente accidentée de Cypress Mountain pour les "freestylers". La météo qui fait alterner pluie et neige rend les terrains particulièrement difficiles à appréhender. Guilbaut Colas, qui compte parmi les grands favoris de la compétition de bosses, préfère cependant se concentrer sur son ski...

Guilbaut Colas : «nous sommes là pour nous adapter »

Guilbaut Colas fait partie des principaux favoris pour l'épreuve de bosses programmée le 14 février à Cypress. Après Edgar Grospiron (or en 1992, bronze en 1994) et Richard Gay (bronze en 2002), il pourrait renouer avec une tradition bien française dans cette discipline. Comme tout le monde ici, il doit composer avec la météo capricieuse et ce terrain de Jeux qui subit les assauts de la pluie, ou de la neige... ce qui le rend extrêment changeant, du haut en bas du parcours, et d'un jour à l'autre.... Paroles du champion qui reste sur deux victoires consécutives en Coupe du Monde, il y a moins d'un mois...

« La neige fuit sous les skis. Il y a des bosses molles et d'autres béton, il y a des zones où on accélère et d'autres où on est freinés , ce qui crée des déséquilibres. C'est déstabilisant, mais après tout, nous sommes là pour nous adapter. Et puis.. c'est différent tous les jours ! Il ne faut pas se prendre la tête sur ces conditions particulières à Cypress, c'est pareil pour tout le monde. Mon objectif ici est d'ordre technique : faire mon ski, et le résultat tombera de lui-même. Si je réussi à faire mon ski, je serai content, même si je me classe 4e. Mais cela ne devrait pas se passer ainsi !

Je me suis blessé en argentine fin août, un fracture lombaire qui m'a obligé à porter un corset et à m'arrêter durant trois mois et demi. Quelque part, j'ai souri. J'avais besoin de me reposer. J'avais l'expérience et le physique, mais il me manquait la confiance. Le corset m'a obligé à modifier ma position sur les skis et finalement... cette blessure est un bien, qui me permet d'en être là aujourd'hui, avec une approche différente.

Sur les trois dernières épreuves de coupe du monde
(2e et 1er à Deer Valley les 15 et 16 janvier, puis encore 1er à Lake Placid les 21 janvier ndlr), j'ai skié à 80%, je n'étais pas à fond. J'étais dans un programme de montée en puissance constante depuis ma reprise début décembre. J'ai mis les choses en place, tout simplement. J'ai passé un cap mental, physique et technique depuis ma blessure. Les cinq coupes du monde auxquelles j'ai participé cet hiver étaient une répétition pour Vancouver. J'ai suivi mon programme, nous avons trouvé notre « rituel » avec mon entraîneur, nous l'avons validé sur les deux dernières épreuves que j'ai gagnées. Nous allons continuer comme ça ! »

Descente : un terrain difficile à appréhender !

Pour les descendeurs, qui devraient pousser le portillon de départ sur la piste Dave Murray de Whistler Creekside samedi 13 février à partir de 11h45 (il faut rester au conditionnel compte tenu de la météo), les conditions de neige et la météo changeante (pluie, neige) constituent le problème central. Ainsi, mercredi 10 février, le premier entraînement a dû être interrompu après le passage de 42 coureurs, une nappe de brouillard ayant envahi la piste.

Le lendemain, le « chrono » a pu aller au bout et a donc été validé. C'est Johan Clarey qui s'est montré le français le plus rapide (12e temps à 99/100e du meilleur, l'Autrichien Michael Walchhofer). Du coté des dames, l'entrainement a été annulé après le passage de... deux coureuses. Sous la neige et dans le brouillard, l'Américaine Stracey Cook a fait une grosse chute et on en est restés là...

Les quatre français qui ont participé à l'entraînement de jeudi ont unanimement exprimé leur satisfaction d'avoir pu faire un « vrai chrono », « sinon, ce serait un trop gros avantage pour les skieurs canadiens ! ». Adrien Théaux, qui a été disqualifié pour avoir manqué la 15e porte, a expliqué : « J'ai testé de nouvelles choses. J'ai fait une faute, mais c'était en cherchant les lignes, les trajectoires et je sais maintenant ce que je ne dois pas reproduire ». Quant à Johan Clarey, il a apprécie de bien se placer sur la feuille de résultats, notant « je ne suis jamais performant sur les « chronos », et là, j'ai eu de bonnes sensations. La vraie difficulté, c'est cette piste humide qui « marque » beaucoup ».

Le 3e entraînement prévu vendredi matin a été annulé.... et la descente programée le lendemain, finalement reportée au lundi 15 février : "Les conditions présentes avec des chutes de neige et de la pluie dans la nuit et des températures douces attendues dans la journée ne permettent aucun mouvement sur la piste de course" explique la Fédération Internationale de Ski.

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