Fabien Saguez : « D'abord penser à Jean-Baptiste »

Fabien Saguez est un DTN confiant dans le potentiel de ses différentes équipes. Du ski alpin au biathlon, en passant par le snowboard et le ski acrobatique ainsi que toutes les disciplines du ski nordique, l'équipe de France possède de vrais leaders, des champions qui brillent en ce début d'hiver sur le circuit Coupe du Monde, tous tendus vers le même objectif : février 2010, Vancouver.

Blessure de Jean-Baptiste Grange : « d'abord penser à lui »

L'actualité immédiate, c'est la blessure de Jean-Baptiste Grange, le N°1 mondial du slalom, qui doit a été opéré du genou droit et donc renoncer au défi Olympique : « Nous perdons un leader, mais avant de faire une analyse de ce que devient notre potentiel en ski alpin, il faut d'abord penser à lui, et à toute la frustration qu'il peut ressentir ».

Et Fabien Saguez d'ajouter : « Mais Jean-Baptiste n'est pas l'arbre qui cachait la forêt. Cela fait déjà trois ou quatre ans que nous travaillons sur la densité, nous avons beaucoup d'athlètes qui rentrent régulièrement dans le top 10-top 15, c'est très intéressant. Nos filles gagnent, Sandrine Aubert est au top, et il ne faut pas oublier notre double vice-champion du monde, Julien Lizeroux. L'engagement des skieurs inspire le respect, car nous ne sommes jamais épargnés par les blessures. Nous évoluons en contact avec l'élément, cela fait partie du jeu ».

La fête du ski nordique et du biathlon

Martin Fourcade
Martin Fourcade
L'actuelle réussite tous azimuts des équipes de France en biathlon, combiné nordique, saut à ski, ski de fond n'étonne pas Fabien Saguez : « Nous avons tout mis en place pour que cela marche. Nous nous sommes professionnalisés autour des athlètes, avec de bons entraîneurs, une bonne logistique. Nous avons mis le paquet ».

« Je ne suis pas étonné qu'un Jason Lamy-Chapuis soit actuellement le N°1 mondial du combiné nordique. Et ça pousse derrière lui, tous ses coéquipiers figurant dans le top 30. En saut, nous avons un tout petit effectif. Nous construisons en amenant la qualité. Il faut se souvenir qu'Emmanuel Chedal était passé tout près du podium lors des Mondiaux de Liberec la saison dernière. Sa récente 3e place en Coupe du Monde, on la sentait venir. Tout est en place. Il ne se bat plus pour se qualifier, mais rejoindre le top 10, le groupe des sauteurs protégés. »

« En ski de fond, Vincent Vittoz est notre leader, et je crois beaucoup dans le potentiel de Jean-Marc Gaillard. Enfin, nos biathlètes sont toujours aussi réalistes, performants, opportunistes dans le bon sens du terme. Nous avons de plus touché une petite perle : Martin Fourcade, un jeune, beau gabarit qui a de la « caisse » et du mental. Il va monter en puissance cette année ! »

Snowboard et ski acrobatique : ça roule !

Sylvain Dufour
Sylvain Dufour
Potentiel et montée en puissance, ambitions pour les Jeux de Vancouver, le DTN les évoque également pour le snowboard et le ski acrobatique : « Nous bénéficions pour le géant parallèle du come-back de Mathieu Bozzetto, qui est monté sur le podium d'entrée de jeu à Landgraaf. Avec lui, nous avons le très solide Sylvain Dufour. En half pipe, notre groupe a effectué une somme astronomique de travail, le maximum a été fait

« En cross, nous avons une équipe très dense avec des profils vraiment différents, tous capables de se transcender. Pour le ski acrobatique, nous avons eu pas mal de petits pépins physiques avec nos bosseurs. Mais les blessures peuvent permettre à l'athlète de se reconstruire pour aller ensuite vers l'objectif suprême. Je pense à Guilbaut Colas, qui est désormais libéré, qui a pu se recentrer sur lui-même. Il sera redoutable. Avec Anthony Benna et Pierre Ochs, notre équipe devrait répondre présente. Enfin, en skicross, nous avons un très beau groupe féminin, et des garçons qui ont beaucoup travaillé. Ca joue ! »

Aborder les Jeux dans la sérénité

Fabien Saguez avec le président Alain Méthiaz
Fabien Saguez avec le président Alain Méthiaz
Fabien Saguez tire les enseignements de ce tour d'horizon : « Nous ne sommes à l'abri de rien. Il faut s'engager, prendre des risques, et rester humbles. Il faut faire confiance à notre préparation. Viser l'objectif, c'est s'entraîner pour ne pas avoir à se dire qu'on est forts. Nous faisons un sport de toucher, de feeling, d'adaptation. Au final, il ne faut penser qu'à pousser fort. Pas à ce qu'on a fait, ou à s'interroger sur son potentiel. Il faut trouver les automatismes et se centrer sur l'objectif ».

« Le but est d'aborder les Jeux dans la sérénité. Nous sommes dans le coup, mais nous savons que l'on remet tout en jeu à chaque course. Depuis la fin des Jeux de Turin, nous avons travaillé sur Vancouver. Nous avons essayé de mettre les moyens partout, et le travail réalisé par le Président Méthiaz et toute son équipe a été essentiel pour les trouver. Nous évoluons dans une ambiance de confiance, qui accompagne nos équipes sur le terrain ».

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