Simon Ammann est grand. Huit ans après son doublé à Salt Lake City, il a remis ça au Parc Olympique de Whistler. Le champion suisse a plané sur grand tremplin, inaccessible, comme il l'avait été le 13 février sur le tremplin normal. Emmanuel Chedal et Vincent Descombe-Sevoie ont vécu ce moment de l'histoire olympique de près : ils sont tous deux allés en finale, pour se classer respectivement 13e et 22e.

Emmanuel Chedal.
« Mon résultat est plutôt moyen. J'espérais mieux en venant ici. Je fais des bon sauts en qualifications et dans la 2e manche de la finale, ce qui me permet de remonter jusqu'à la 13e place. Cela reste une bonne expérience, mais j'étais venu ici dans l'idée d'être plus performant. J'ai manqué de confiance. Mais j'ai mieux trouvé mes marques sur le grand tremplin que sur le petit. Il faut que j'apprenne à gérer l'évènement, à me trouver en forme au bon moment et cette expérience olympique me servira. Quant à Simon Ammann, il a juste été au dessus du lot. En fait, Il a fait la compétition tout seul. Il sait se préparer pour les grands évènements, et pour ma part, après l'avoir vu gagner sur le petit tremplin, je n'imaginais pas qu'il perde sur le grand. »

Vincent Descombe Sevoie
« J'ai été mieux que sur le petit tremplin. Je suis satisfait. Le début de semaine a été difficile et on a redressé la barre. Sur le premier saut, le vent tournait, et ils ont abaissé le départ de quatre plateformes. Il a fallu retrouver ses marques. Je suis assez content de mon 2e saut. Sur l'ensemble, il me manque quelques petites choses, mais faire deux finales pour mes premiers Jeux Olympiques, c'était mon objectif. Je dois encore évoluer techniquement, au niveau de la puissance physique, sur le matériel aussi, mais j'ai bien progressé en régularité au niveau de l'impulsion. Il nous reste le par équipes, et nous aurons à cœur de bien faire. Notre dernière compétition avant les Jeux s'était bien passée et nous avons bon moral. On verra bien quelles seront les conditions. »