Vincent Jay champion olympique !

« J'avais des boules au ventre. J'avais peur, et je me sentais comme quelqu'un qui va aller à l'abattoir. Après l'échauffement, je me suis senti mieux et le stress a disparu »... Vincent Jay s'est élancé dimanche pour l'épreuve de spint ave c le dossard N°6, dans une fenêtre météo correcte.

Il ne pleuvait que très légèrement, la visibilité et la neige étaient bonnes. Le talent a fait le reste. 24 minutes 7 secondes et 8 centièmes après son départ, il était en tête sur la feuille de classement avec un chrono canon, brandissant le poing sur la ligne, déjà certain d'avoir signé une grande performance après un passage éclair sur les deux stands de tir avec une précision diabolique. D'autant que le ciel venait de se déchirer, le biathlète de la Vallée des Belleville ayant terminé sa course sous des trombes de neige, de pluie, on ne sait plus trop, qui allaient considérablement gêner les concurrents encore engagés dans la boucle.

« J'ai eu beaucoup de chance avec les conditions climatiques aujourd'hui. La neige s'est mise à tomber à la fin de ma course, mais le tir est ma propre œuvre. Je voudrais aussi remercier l'équipe technique ». Pour avoir lui avoir permis de glisser comme une fusée jusqu'au terme des 10km ! « C'est à ce moment que j'ai compris que je pouvais gagner, puisque les conditions de glisse ont empiré sous la neige. J'ai compris aussi que j'avais mes chances après le tir debout. Je me suis dit "oui, c'est à moi !" ».

La seule victoire de sa carrière en Coupe du monde, Vincent Jay l'avait obtenue ici même, dans le stade olympique de Whistler l'année dernière. « Je l'aime beaucoup. Il n'y a rien de spécial concernant ce parcours, mais je l'aime. Il n'y a pas de grosse montée ou descente. J'aime l'arrivé au niveau du champ de tir. J'avais le plan accroché au mur dans ma chambre et tous les matins, je le regardais pour m'imprégner de la piste. Vancouver était bien l'objectif de ma saison. Mon entourage me dit que je suis un bourreau de travail, et que j'ai tendance à en faire trop, mais Stéphane, mon préparateur physique, me calmer quand ça a été nécessaire pour que je sois prêt... ».

Il y a aussi eu un déclic, 24 heures avant sa victoire. « Nous avons mis Marie Dorin sur le podium hier. Elle nous a vraiment surpris. Elle a démontré que tout était possible et que nous devions nous débarrasser de nos complexes à propos des Jeux Olympiques. Nous l'avons prouvé ».

Qu'en sera-t-il lors de la poursuite qu'il attaquera en tête, mercredi ? « J'ai deux possibilités : Soit je suis totalement libéré parce que je suis champion olympique, ou alors, encore plus stressé car je veux une deuxième médaille ».

Les frères Fourcade (Martin 41e avec 3 pénalités, Simon 61e avec 4 pénalités), comme Vincent Defrasne (49e, 3 pénalités), qui se soit noyés comme les principaux favoris (notamment le Norvégien Ole Einar Björndalen), auront aussi une revanche à prendre lors de la prochaine épreuve.

Quant au nouveau champion olympique du sprint, il explique : « la poursuite, c'est ma course ! Je visais entre la 6e et la 10e place ». Ses objectifs, désormais, sont sans aucun doute à la hausse...

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