Thomas Girod : "Je vais réaliser mon rêve"

Thomas Girod sera le seul lugeur français en lice sur la piste de glace de Whistler. A 26 ans, Thomas réalise ainsi son rêve. Sur une piste rapide, la réactivité et la précision seront les éléments déterminant pour réaliser une bonne performance. L'objectif de Thomas sera de rentrer dans le Top 18. Interview.

Thomas, c'est ta première qualification olympique, que ressens-tu ?
C'est quelque chose d'énorme, je vais réaliser mon rêve mais en même temps je ne réalise pas vraiment. Je pense ça va arriver assez vite...

Quel bilan tires-tu de tes huit étapes de la Coupe du Monde ?
C'est un bilan mitigé mais il y a du positif car au final je décroche au dernier moment ma qualification pour les Jeux. Il y a eu des hauts et des bas, mais le négatif m'a permis de rebondir et de me forger, au final j'en sors plus fort.

Comment as-tu planifié tes entraînements d'avant les JO ?
Concernant les entraînements luge, tout le matériel est parti après la dernière Coupe du Monde de Cesana (ITA) pour Whistler avec les Autrichiens. Donc je me suis entraîné physiquement, mentalement et j'ai également réalisé un bilan complet de santé...

Tu t'entraînes avec l'équipe d'Autriche, comment cela se passe-t-il ?
La semaine type se décompose chaque jour par un entraînement sur glace (plus ou moins 2h), une analyse vidéo de l'entraînement, ponçages des patins de la luge, contrôle complet de l'engin. Il y a également deux séances d'entraînement physique et une séance de sport Collectif par semaine. Quand le corps et le planning le permettre repos et régénération. »

Que penses-tu de la piste olympique de Whistler ? Tu l'as déjà testée ?
Oui. Je suis déjà descendu l'an passé : j'y ai effectué une Coupe du Monde ainsi que des entraînements. C'est une piste en deux parties : la partie haute avec des enchainements de virages serrés relativement fluide et une partie basse extrêmement rapide (la plus rapide au monde) et très technique. La réactivité et la précision sont deux éléments très importants.

Tu as eu deux semaines de « break », qu'as-tu recherché plus particulièrement ?
J'ai recherché la fluidité mentale, l'optimisation, le positif et rien que le positif. J'ai également travaillé mentalement sur cette piste afin de régler tous les détails pour ne rien ne soit laissé au hasard.

Le matériel est une partie importante pour une bonne course, comment as-tu travaillé ta luge ?d
Nous sommes un sport de vitesse. Il doit y avoir une harmonie entre la luge et son pilote. Un pilote bien réglé sans sa luge n'a guère de chance. C'est un équilibre. En revanche je peux dire aussi que nous ne sommes pas tous à égalité sur le matériel, il n'existe pas de constructeur ou magasin officiel de luge. Autrement dit, tout est très confidentiel et secret, chaque équipe garde son savoir et savoir faire.

En France, nous combattons avec des nations comme l'Allemagne qui ont plus de 30 ans d'expérience et surtout qui ont des centres de recherches sur le développement du matériel. On voit les Allemands dans la vraie recherche de la performance. En France nous n'avons pas cette culture et les moyens pour les concurrencer. Ce partenariat avec l'Autriche est un plus pour me rapprocher d'eux et combler un peu l'écart.

Quels sont tes objectifs à Whistler ?
Les Jeux Olympiques, c'est le summum des événements sportif, c'est LA réunion des plus grands spécialistes. C'est une chose unique surtout dans mon sport qui est peu médiatisé en temps normal. Mon objectif ici sera de rentrer dans le Top 18 ! »

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