C'était hautement prévisible et c'est arrivé. La météo très capricieuse régnant sur la région de Vancouver, de l'agglomération située au niveau de la mer jusqu'à la chaîne des montagnes côtières et la station de Whistler à 120 kilomètres de là, entraîne les premiers reports d'épreuves, celles qui craignent le plus les aléas du temps.
Ainsi, la descente hommes prévue samedi à 11h45 a-t-elle été repoussée au surlendemain, 10h30, tandis que le Super-combiné dames, faute d'entraînements ayant pu se disputer sur la Franz's Run de Whistler Creeskide, est maintenant prévue pour le 18 févier, soit quatre jour plus tard qu'initialement programmée. Comment gère-t-on ces aléas au sein des équipes ? Comment faire une force de ce qui pourrait être déstabilisant ? Gilles Brenier et Jean-Philippe Vuillet, patrons respectifs des groupes hommes et dames en ski alpin, expliquent leurs recettes.
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Ce samedi matin, nous avons été faire un peu de ski, puis une séance de physique. Nous nous sommes ensuite rendus sur le site du biathlon pour supporter les Françaises engagées dans le sprint 7,5km », et fêter la médaille de bronze de Marie Dorin, détaille Gilles Brenier. «
Les coureurs bouquinent, vont sur internet et on essaye de les sortir. Bref, il faut tout faire pour ne pas ressasser la situation, et s'occuper la tête en pensant à autre chose. Il ne sert à rien de se pleurer dessus ! Il faut juste attendre la bonne fenêtre sans perdre son énergie. Il ne faut pas la disperser, il faut la conserver. Il faut attendre sereinement le bon moment et ne pas faire monter la pression trop vite. Tout est une question de dosage. Nous mettons en place un programme précis »
« Garder son calme »
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Whistler, samedi 13 février |
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La première loi est de garder son calme, de ne pas s'énerver » dit son côté Jean-Philippe Vuillet. «
il faut se dire que chaque jour fait des victimes qui ne supportent pas l'attente, et qu'il faut être parmi ceux qui restent. Ce samedi matin, nous avons été à l'entraînement, slalom et super-G et nous avons bien travaillé, sur une neige très mouillée. Ces reports ne changent pas grand-chose pour nous. Nous connaissons les conditions qui règnent traditionnellement ici, comme tout le monde. Nous sommes tous prêts. Il faut positiver, nous sommes très bien préparés et finalement, cela n'est pas le plus important. Ce qui compte, c'est de savoir se hisser au-delà de son meilleur niveau le jour J, ou, pour celles qui comptent parmi les meilleures mondiales, de rester à leur niveau. Il faut savoir adopter le bon état d'esprit pour être prêt au moment choisi... »